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Jean-Louis Bruyère taquine Kin

Dernière mise à jour : 20 janv. 2020

Jean-Louis Bruyère, artiste protéiforme bien connu des spots post-punk sub-sahariens et autres tripots interlopes des quartiers les plus incandescents de capitales un peu plus bordéliques que Bruxelles où il a établi son campement, s'est mis en tête de faire surgir sur du papier Steinbach ou simili Japon, c'est selon, en tout cas du bout de ses crayons , quelques scènes miraculeusement gravées dans sa mémoire de déconstructeur forcené et siphonneur occasionnel de Primus, car Jean-Louis Bruyère connaît bien l'Afrique. Né d'un père mercenaire qui a passé une partie de sa vie au Congo et a oublié son fils dans les bras de sa mère en 1959, année de sa naissance, il a tatoué son ADN des vibrations addictives du continent, et ce, dès l'âge de 20 ans. Pour comprendre son histoire personnelle et familiale et décrypter le parcours d'une ascendance paternelle à la fois romanesque et tragique. De cet héritage étrange et toxique, l'esprit de son père qui continue de résonner comme le tambour dans la savane à chaque fois qu'il s'approche des tropiques, l'artiste a extrait une lucidité salvatrice: il sait s'imprégner des ambiances, des couleurs et des mouvements, en un mot, du réel, en s'y plongeant corps et âme. Et ce réel, la quotidienneté socio-marginale de l'Afrique, il les remaquille à sa sauce et à son encre spectrale, violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange, rouge, dont on peut aussi deviner les fréquences sonores, avec une BO imaginaire qui irait des riffs de Dr Nico, pionnier du soukouss, aux griffures guitaracheuses de Fred Frith, bourreau magnifique du free jazz bien pensant, en passant par le "Kitoko" à la mode sur les bandes FM , signé Eva Queen Ft. KeBlack/ Naza, parce qu'il faut bien que çà parle aux jeunes ( justement cette chanson dit : "Chez toi c'est comment? Ah ah, Tu sais comment c'est, Chez toi c'est comment? Ah ah") . Jean-Louis Bruyère ne le dit pas mais le montre, comment c'est là-bas.

Et justement, ses dessins concernent la jeunesse car ils sont destinés à illustrer un livre qui s'intéresse aux enfants de la rue et sera édité prochainement. On suivra l'affaire.

Crayon et encre sur papier simili Japon, 53X60 © Jean-Louis Bruyère
Transfert de porcs ©Jean-Louis Bruyère

Crayon et encre sur papier Steinbach ©Jean-Louis Bruyère
Primus ©Jean-Louis Bruyère

Crayon et encre sur papier Steinbach, 53X60 © Jean-Louis Bruyère
Petit fumeur de ganja de la rue ©Jean-Louis Bruyère

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